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Sarkozy juge Le Pen «compatible avec la République»

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Dans la ville de Nathalie Kosciusko-Morizet, le Président campe plus que jamais le candidat du peuple contre les élites et le «système médiatique».
Nicolas Sarkozy dans un café de Longjumeau, ce mardi. (Reuters)
publié le 24 avril 2012 à 16h51
(mis à jour le 24 avril 2012 à 18h11)

Malgré l'averse, elle l'attend de pied ferme sur la chaussée, entre les journalistes. Lorsque Nicolas Sarkozy arrive dans la rue piétonne de Longjumeau (Essonne) pour saluer les commerçants, la septuagénaire en manteau de pluie pointe son doigt sur lui: «Il faut gagner c'est impératif!» «Alors si c'est impératif, je vous embrasse!», s'exclame son candidat. Les partisans, en ce mardi midi gris, sont moins nombreux que les curieux prenant quelques photos dans la ville de Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole du Président, où François Hollande est arrivé en tête dimanche. Mais Sarkozy reçoit par un large sourire les encouragements et les «bravo Président».

Plus tard, en réunion publique à l'auditorium, il lance à son public: «C'est vous que je veux convaincre, pas eux.» Eux, «les commentateurs girouettes», «les observateurs», «les spécialistes» contre lequel Sarkozy intensifie ses attaques. Jouer le «peuple de France» contre «le système médiatique» et «la gauche qui n'habite pas les quartiers où l'on souffre», camper plus que jamais le candidat du hors système contre le favori des élites et, surtout, assumer de parler aux électeurs du Front national: Sarkozy joue à fond son rôle de challenger qui doit provoquer, enchaîner les coups, surprendre pour es