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Libération

L'enquête Karachi va courir jusqu'en mars 2012

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publié le 24 avril 2012 à 1h14

Le parquet de Paris a autorisé les juges chargés du volet financier de l’enquête Karachi à étendre leurs investigations à des faits de blanchiment aggravé de 1993 à mars 2012, a-t-on appris lundi de source proche du dossier.

Cette décision pourrait conduire à une nouvelle mise en examen de l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui doit être de nouveau entendu mardi matin par les juges, selon cette source.

L'avocate de M. Takieddine, Me Samia Maktouf, a soulevé la nullité du réquisitoire du parquet autorisant l'extension des investigations. «Il vise des faits supposés de blanchiment antérieurs à la loi de 1996, il est donc entaché de nullité», a-t-elle déclaré en dénonçant «une procédure inique et un acharnement» contre son client.

Le 20 mars, les juges Roger Le Loire et Renaud van Ruymbeke ont demandé l'élargissement de cette enquête sur la base de «faits nouveaux» révélés par des commissions rogatoires menées en France et à l'étranger.

«Il existe contre M. Takieddine et tous autres des indices graves et concordants d'avoir commis des faits de recel d'abus de biens sociaux, aggravé par l'habitude, et de blanchiment aggravé par l'habitude, de 1993 à ce jour», ont écrit les juges dans leur demande de réquisitoire supplétif.

Plusieurs commissions rogatoires, trois en France fin 2011, et six à l'étranger, dont la Suisse, l’Espagne et le Liechtenstein, en 2011, ont mis au jour des mouvements bancaires jugés suspects par les magistrats.

L’enquête