Qui sera le prochain président de la République ? A cette question posée par Viavoice et Libération dans le cadre d'un sondage postélectoral (1), les Français ont une réponse, claire et nette : pour 56 % d'entre eux, François Hollande et pour 26 %, Nicolas Sarkozy (18 % ne se prononcent pas). Ce n'est qu'un pronostic, pas encore une certitude, car à la question «le second tour est-il joué d'avance ?» seuls 20 % répondent oui, et 76 % répondent qu'il y a, selon eux, «encore de réelles incertitudes».
Voilà qui devrait conforter Nicolas Sarkozy dans l’idée que rien n’est perdu, et qu’il lui faut jouer son va-tout. Mais c’est peut-être pour le président sortant la seule bonne nouvelle. Car l’autre enseignement de cette enquête, c’est que la tâche va être pour lui très, très compliquée. Il dispose en effet de deux réserves potentielles de voix : les abstentionnistes et l’électorat de Marine Le Pen. Or, montre notre sondage, le fossé est immense entre ceux qui ont voté pour lui et ceux dont il espère le report.
Reproches. Les abstentionnistes tout d'abord. Plus d'un tiers d'entre eux (36 %) n'ont pas voté dimanche tout bêtement «parce qu'ils ont eu un empêchement». Et 16 % parce que la politique ne les intéresse pas. Ils se répartissent un peu dans toutes les catégories sociales et les familles politiques (19 % à gauche, 13 % à droite).
Viavoice a ensuite demandé aux électeurs quelles étaient les trois principales raisons qui avaie