Quelque 400 salariés de Technicolor ont manifesté mardi à Rennes pour défendre l’emploi dans le groupe, qui ne cesse de réduire ses effectifs en France, et ont appelé les candidats à la présidentielle à se positionner sur le dossier.
«Nous appelons aujourd'hui les deux candidats à l'élection présidentielle, François Hollande et Nicolas Sarkozy, à se positionner» sur l'avenir de Technicolor, a déclaré Guillaume Trichard, porte-parole de l'intersyndicale, devant la préfecture de la région Bretagne.
Une délégation a remis au préfet la copie d’une lettre ouverte de l’intersyndicale à Denis Ranque, président du conseil d’administration de Technicolor, dans laquelle ils demandent notamment à rencontrer le dirigeant.
Les salariés réclament aussi la mise en place d'«états généraux de la filière télécoms», et demandent à l'Etat d'intervenir sur le dossier financier de Technicolor ainsi que sur les menaces pesant sur la production à Angers et sur la recherche et développement à Rennes et Issy-les-Moulineaux.
«L'Etat, via le Fonds stratégique d'investissement, a la possibilité d'aider le groupe en investissant au sein de Technicolor. Car aujourd'hui, Technicolor est asphyxié par une dette, et les créanciers lui font payer très cher l'échelonnement de cette dette», a expliqué M. Trichard.
Prestataires remerciés
Technicolor a lancé fin 2011 un plan de réduction de ses effectifs en Europe avec 600 suppressions de postes, dont 125 en France (44 à Rennes et le reste à Issy-les-Moulineaux). L