Le 1er mai a connu peu à peu «une sorte de dérive» qui n'en fait plus «vraiment la fête du travail» et est désormais «une manifestation contre le gouvernement», a estimé mercredi la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot.
«Au fur et à mesure des 1er mai, il y a eu une sorte de dérive. Le 1er mai n'est plus devenu vraiment la fête du travail, elle est devenue une manifestation contre le gouvernement», a déclaré la ministre au Talk Orange-Le Figaro.
«Nicolas Sarkozy a voulu que cette fête soit vraiment celle du travail», a-t-elle ajouté.
Roselyne Bachelot était interrogée sur l'appel à la mobilisation lancé par le président sortant Nicolas Sarkozy, le 1er mai, en faveur du «vrai travail».
La ministre s'est déclaré d'autre part «atterrée» par des «contre-vérités» contenues dans la profession de foi du candidat socialiste, François Hollande, en particulier dans le domaine de la santé.
«Il dit que nous préconisons les assurances privées pour la santé et la dépendance, ce qui est totalement faux et nous avons dit totalement le contraire, justice sociale», a lancé Roselyne Bachelot.
«Est-ce que je peux rappeler à Monsieur Hollande que nous sommes dans le pays qui consacre le plus de dépenses à la protection sociale et que ces dépenses ont été confortées sous le premier quinquennat de Nicolas Sarkozy», a-t-elle ajouté.
François Hollande a appelé, dans sa profession de foi rendue publique mercredi