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Libération

«Hollande, Sarko, c’est la même chose»

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publié le 25 avril 2012 à 22h16

Roseline, 25 ans, fait partie de ces électeurs du Front national qui ne s'abstiendront pas le 6 mai. Ceux que convoitent, forcément, les deux candidats victorieux du premier tour de la présidentielle. Cette secrétaire médicale n'a pas attendu les messages de Ségolène Royal qui, dès dimanche soir, avant même l'annonce officielle des résultats, affirmait qu'il fallait «s'adresser» aux électeurs de Marine Le Pen, «les comprendre». Ni, même, les déclarations de François Hollande, qui au lendemain du scrutin assurait que «le vote FN est avant tout une colère sociale» et parlait notamment «d'un électorat de souffrance, composé de petits employés, d'artisans, d'ouvriers qui vivent vraiment un sentiment d'abandon» (Libérationde mardi).

Roseline votera pour François Hollande. Elle a pris sa décision depuis longtemps. En 2007, elle avait choisi Ségolène Royal. Dimanche, Roseline votait dans le quartier de la Goutte-d'Or, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Ici, le candidat socialiste est arrivé en tête, avec 43% des suffrages. Marine Le Pen n'a fait que 6,5%, trois fois moins que son score national. Dimanche, Roseline accompagnée d'une amie qui, elle, a glissé un bulletin François Hollande dans l'urne, a fait un «vote de protestation». Elle savait très bien que sa candidate ne serait pas qualifiée pour le second tour. Et ne l'espérait même pas