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Analyse

Mélenchon ne veut pas être «effacé» du second tour

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Arrivé quatrième dimanche (11,1%), le candidat du Front de gauche craint de voir la gauche «légitimer» les «thèmes» de Marine Le Pen.
Gennevilliers, le 21 mars 2012. Jean-Luc Mélenchon en déplacement sur le terrain (Photo Julien Mignot. Eté 80 pour Libération)
publié le 25 avril 2012 à 19h52

Difficile d'être quatrième... Entre une Marine Le Pen avec ses 6,4  millions de voix et un François Bayrou se laissant désirer sur sa consigne de vote, Jean-Luc Mélenchon a du mal à exister dans ce début d'entre-deux tours. Si bien que le candidat du Front de gauche et les siens ont mis en garde mercredi contre un «effacement du nouveau paysage politique».

Pour ne pas gripper la dynamique de la gauche, Mélenchon a été clair dès dimanche soir lors de son allocution place Stalingrad à Paris: «Je vous demande de ne pas traîner les pieds, je vous demande de mobiliser comme s'il s'agissait de me faire gagner moi-même l'élection présidentielle», a-t-il lancé à ses troupes. Clair. Efficace. Problème: puisque les sondages annoncent un report de ses électeurs à près de 90% sur François Hollande, le député européen n'est plus, malgré ses 11,1%, un enjeu de cet entre-deux-tours. «C'est le score du Front de gauche qui tient la clé du résultat final», avait pourtant tenté Mélenchon dimanche soir. En vain.

«Myopie»

Avec ses troupes, l'ex-PS a donc lancé ce mercredi l'opération reconquête «idéologique». «Je suis remonté sur le cheval, trompette de combat sonnante et sabre au clair», écrit Mélenchon