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Analyse

Un Modem en plein dilemme

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Dans les rangs centristes, certains n’ont pas attendu la consigne de vote que François Bayrou donnera le 3 mai pour prendre parti. Au risque de compliquer les législatives.
François Bayrou, le 4 février 2012 à la Maison de la chimie à Paris (Photo Bertrand Langlois. AFP)
publié le 25 avril 2012 à 22h06

François Bayrou a levé un coin du voile sur sa position au second tour. Hier, le candidat centriste a jugé «absurdes et offensants» les propos du candidat Nicolas Sarkozy mettant sur le même pied les électeurs du centre avec ceux de Marine Le Pen. Pour le président du Modem, Nicolas Sarkozy valide «la thèse du Front national en prétendant que les déséquilibres des comptes sociaux étaient dus aux immigrés. C'est le reniement d'un demi-siècle de politique sociale en France». «Cette course ventre à terre derrière les thèses du Front national est humiliante. Elle est de surcroît vouée à l'échec, parce que la France est un pays construit sur des valeurs qui ne se laisseront pas entacher», a poursuivi François Bayrou qui se démarque très nettement du candidat de droite sur le terrain des valeurs.

Une divergence sans nuance qui pourrait l'amener à se prononcer en faveur du candidat PS. «Jusqu'à présent, il y avait pour nous, globalement, une symétrie entre les deux candidats. Mais étant donné la campagne très à droite que mène Nicolas Sarkozy, ce n'est plus tout à fait le cas. Les différences avec le programme de Hollande ne représentent pas le même poids que les valeurs sur lesquelles Sarkozy s'appuie» , constate le député européen Robert Rochefort qui, avec un autre député européen Modem, Jean-Luc Bennahmias, a été un des premiers à annoncer son soutien à François Hollande.

«Pluralisme». Quoi qu’il en soit, Fra