Angela Merkel rêverait d’un changement d’alliance. Les libéraux (FDP), ses très dogmatiques partenaires de gouvernement désormais systématiquement désavoués par les électeurs, l’embarrassent de plus en plus. Après des élections, voire un scrutin anticipé, la chancelière envisagerait un retour à une grande coalition avec les sociaux-démocrates, comme entre 2005 et 2009.
Les choses bougeraient-elles aussi à Berlin ? Le quotidien populaire Bild Zeitung a en tout cas déjà enterré la coalition au pouvoir, et plusieurs titres de la presse doutent que Merkel tienne le cap jusqu'aux élections de l'automne 2013. Isolée sur la scène européenne pour son refus de relancer la croissance en laissant filer la dette, Angela Merkel traverse une passe difficile. Paradoxalement, François Hollande, s'il est élu président, pourrait l'aider à sortir de l'impasse.
«Désespéré». Salaire maternel, salaire minimum, taxe sur les transactions financières… Autant de réformes soutenues par la CDU de Merkel, non sans divisions internes, et totalement bloquées par le FDP. L'image du gouvernement est au plus bas dans les sondages. Deux scrutins régionaux, dans le Schleswig-Holstein (nord), le 6 mai, et en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest), le 13 mai, s'annoncent catastrophiques pour la majorité de centre droit, et surtout pour l'allié libéral. «Il est alors possible que le FDP décide de lui-même de mettre fin à la coalition, dans un sursaut désespéré, estime le politologue