Après sept semaines de négociations à huis clos pour trouver un plan d’austérité de 16 milliards d’euros, le leader populiste Geert Wilders vient de claquer la porte de la fragile coalition de droite à tendance xénophobe. Au pouvoir depuis octobre 2010, le gouvernement néerlandais avait comme tâche d’équilibrer les comptes sévèrement dégradés du pays. Avec cette nouvelle crise politique, il est quasi acté que les Pays-Bas ne respecteront pas les engagements pris auprès de leurs partenaires européens. C’est assez ironique. Les Néerlandais furent les plus fermes vis-à-vis de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal, ces «mangeurs d’ail» incapables de faire le ménage dans leur économie. Officiellement en récession, les Pays-Bas n’ont plus de leçons à donner aux autres. L’arroseur arrosé.
Les Néerlandais iront probablement aux urnes en septembre. Et les résultats de ce scrutin pourraient changer le paysage politique européen. Le nouveau leader du PvdA, le parti travailliste, Diederik Samsom (40 ans, un bébé comparé aux politiques français), jouera un rôle clé. Un autre parti pourrait également avoir sa place dans la coalition : le SP. Situé à gauche du PvdA, ce parti eurosceptique, comparable au Front de gauche de Mélenchon, est en forte progression. Il se pourrait donc que le prochain Premier ministre néerlandais soit de la même couleur politique que le nouveau président français.
Mais quel rapport entre cette actualité politique batave et l’élection présidentielle française ? C’est