Ainsi donc le candidat-président-sortant veut faire du prochain 1er Mai la fête du «vrai» travail c'est-à-dire, selon sa propre expression, la fête «de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent et qui ne veulent plus que, quand on ne travaille pas, on puisse gagner plus que quand on travaille».
Ceux qui, justement, travaillent dur, subissent des conditions de travail pénibles, apprécieront. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas été à la fête au cours de ce quinquennat.
Le travail, aussi, a perdu son triple A.
Il en est ainsi de la réforme des retraites. Malgré les promesses d'une réforme juste et équitable, avec notamment l'espoir d'une prise en compte de la pénibilité, le président de la République et son gouvernement sont passés totalement à côté du sujet. En toute connaissance de cause. Il était pourtant légitime, au vu des rapports du Conseil d'orientation des retraites, de permettre justement à ceux qui ont travaillé dur, qui ont été exposés au travail de nuit, aux toxiques cancérogènes, aux postures pénibles et au port de charges lourdes, et dont on sait qu'ils ont une espérance de vie réduite, de partir plus tôt en retraite. Ce n'est pas l'option qui a été retenue. Seuls les salariés reconnus en maladie professionnelle et atteints d'un taux d'incapacité d'au moins 10% - mais avec des conditions draconiennes - auront droit à un départ à 60 ans. Dès lors, il est particulièrement malvenu de vouloi