Pas de trêve électorale pour la droite parisienne, plus que jamais déchirée entre partisans de François Fillon et de Jean-François Copé. Sans attendre le verdict du 6 mai, les escarmouches se multiplient, dans les arrondissements. On se bagarre dans le XVIe, dans le XIIe, dans le XVIIe et surtout dans le VIIe, où Rachida Dati conteste le parachutage du Premier ministre aux élections législatives des 10 et 17 juin.
Alors qu'approche la lutte finale pour le contrôle de l'UMP, la capitale est devenue le champ de bataille de l'après-Sarkozy. Protégée par Jean-François Copé, l'ex-garde des Sceaux ne se lasse pas d'y entretenir un climat de guerre civile. Commentant les mauvais résultats de Sarkozy à Paris - avec 34,8% des suffrages, le candidat du PS y est en tête pour la première fois - elle a cru y voir une défaite de la fédération UMP de Paris, animée par le fillonniste Philippe Goujon, maire du XVe arrondissement. «A un moment donné, il faudra refonder la droite parisienne» pour «enrayer» son déclin «depuis dix ans», a déclaré hier Rachida Dati sur la Chaîne parlementaire. Ce recul souffre toutefois une exception : Nicolas Sarkozy progresse de 2 points dans le VIIe arrondissement. Un progrès évidemment dû à l'effondrement de Bayrou, mais dont Dati s'est implicitement jugée responsable dans une lettre d'autocongratulation adressée aux militants. Avec les amis de Copé, elle se fait fort