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reportage

A Dijon, Sarkozy veut briser le «mur» des oppositions

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En déplacement en Côte-d'Or, le président sortant a accentué sa dénonciation du «système médiatique» et de la «pensée unique».
Nicolas Sarkozy à Dijon le 27 avril 2012.
publié le 27 avril 2012 à 21h07
(mis à jour le 28 avril 2012 à 0h00)

A neuf jours du deuxième tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy durcit le ton. Et joue la dramatisation à fond. En meeting, ce vendredi, à Dijon, devant quelque 10 000 personnes selon l'UMP, le président candidat a éreinté son adversaire PS. «A l'esquive, (François Hollande) mérite 20 sur 20». Visé, le refus candidat socialiste de l'affronter au cours de trois débats. « Je me disais que les Français ont le droit à cette confrontation, le droit à la vérité. Je n'ai eu que l'esquive, je n'ai eu que la feinte, je n'ai eu que l'hypocrisie », a-t-il lancé. A l'inverse de son concurrent, Sarkozy affirme avoir choisi, lui, la posture de l'honnête homme, droit sans ses bottes, ferme dans ses convictions, et qui n'a rien à cacher. Son entourage avait prévenu qu'il n'y aurait pas de discours écrit, qu'il allait improviser. « Je n'ai pas de papier, j'ai tout dans ma tête, tout dans mon coeur, déclare-t-il à la salle. Je n'ai pas besoin d'un tuteur, pas besoin d'un prompteur, pas besoin de réfléchir à ce que diront mes alliés, mes amis ». L'autre posture adoptée vendredi par Sarkozy est celle de la victime « de la pensée unique, du système médiatique et de tous ceux qui considèrent que quand on n'est pas de gauche, on n'a pas le droit d'être Président de la République ». «Jamais je n'ai vu se mobiliser un tel mur contre nos idées, nos convictions, ma candidature», déclare-t-il.

Pour cette sortie en Bourgogne, Sarkozy avait