Ils sortent de leur silence pour dénoncer le flirt de Nicolas Sarkozy avec l'extrême droite. Ils commencent à prendre la parole pour rejeter la radicalisation du candidat-président. Ils disent leur rejet d'une campagne qui chasse sur les terres du FN. Jusque là, seule Chantal Jouanno, sénatrice de Paris, avait osé critiquer la droitisation de la campagne de Sarkozy; et annoncé qu'elle voterait PS en cas de duel entre les socialistes et le FN aux législatives. Quitte à se voir éreintée par la majorité, à commencer par le Premier ministre, par François Fillon, vilipendant des propos «stupides et contre-productifs».
Depuis ce matin, Chantal Jouanno n'est plus seule. Le premier à la rejoindre: un ex-chef de file de la majorité, qui tenté de jouer, en vain, sa carte solitaire à la présidentielle: Dominique de Villepin. Dans Le Monde.fr, l'ancien Premier ministre se dit «effrayé» par la droite: «La dérive électoraliste qui s'est engagée est un processus incontrôlable et sans fin. Une concession en entraînera toujours une autre. Un gage à l'extrémisme toujours un plus grand e