Dès le début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait promis de faire de l'enseignement supérieur et de la recherche l'une des grandes priorités de son mandat. A l'arrivée, cela donne des universités «autonomes» mais manquant de moyens, des réformes à hue et à dia, et finalement beaucoup de promesses non tenues.
La LRU, «la» grande réforme de l’autonomie des universités
A l’origine, secouer un monde immobile
Pour Nicolas Sarkozy, tout le mal vient de 1968. Depuis, estime-t-il, plus aucun gouvernement n'a osé s'attaquer à l'université de peur de mettre le feu aux poudres. Du coup, rien n'a bougé, chacun défend ses petits intérêts et l'université française se retrouve dans les tréfonds du fameux classement international de Shanghai. Or il faut qu'elle brille dans la compétition mondiale. Et pour le président, cela passe par l'autonomie. En même temps, insiste-t-il, l'université doit cesser d'être dans sa tour d'ivoire à former des beaux esprits sans se préoccuper s'ils trouveront ou non du travail. Elle doit ajouter l'insertion professionnelle à ses missions.
Une mise en œuvre, à la hussarde
Le 10 août 2007, après des consultations expresses, le Parlement adopte la LRU – la loi Liberté et Responsabilité des Universités, communément appelée loi s