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Interview

Epstein : «DSK estime qu’il avait été mis sous surveillance»

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Affaire du Sofitel . Le journaliste américain, qui sort un livre sur l’épisode new-yorkais, a accordé une interview exclusive à «Libération» :
publié le 27 avril 2012 à 22h26

En plein milieu de l'entre deux tours, c'est le retour de Dominique Strauss-Kahn dans la campagne présidentielle française. Vendredi soir, le quotidien britannique The Guardian a publié sur son site internet une interview exclusive de l'ex-patron du Fonds monétaire international, accordée au journaliste américain Edward Jay Epstein, dans laquelle DSK accuse ses adversaires politiques «d'avoir orchestré» les retombées de l'affaire du Sofitel afin de mieux précipiter sa chute politique et se dit convaincu d'avoir été placé sous surveillance.

Des accusations qui visent directement l'entourage de Nicolas Sarkozy. Réalisée le 13 avril, l'interview est publiée alors qu'Edward Jay Epstein sort un livre ce dimanche, Three Days in May. Le journaliste, qui avait relancé la théorie du complot contre DSK dans un article publié en novembre dans la New York Review of Books, a répondu en exclusivité aux questions de Libération.

Que vous a exactement confié Dominique Strauss-Kahn lors de votre entretien ?

Nous avons évoqué la question ou non d'une conspiration. Il ne pense pas qu'un complot a eu lieu avant les faits eux-mêmes, mais il considère qu'après les accusations portées contre lui, les événements qui ont suivi ont été «façonnés» par ses adversaires politiques afin de faire dérailler ses ambitions présidentielles. DSK estime notamment qu'il avait été mis sous surveillance depuis longtemps. Il m'a confié qu'il avait lui-même décidé, quelque temps avant l'affaire du Sofitel, de faire encrypter ses sept téléphone