Pendant la campagne, Libération propose un questionnaire net-politique. Aujourd'hui, Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur.
La politique, c’était mieux ou moins bien avant Internet ?
C’était moins riche, moins intense probablement. Internet permet aux élus d’être en contact direct avec la population, de diffuser plus largement des messages. Je communique tous les jours avec des gens de la Haute-Loire, grâce à Internet, même quand je suis au ministère. C’est un remarquable relais politique.
Votre premier souvenir marquant du Web en politique ?
La façon dont Obama a utilisé Internet pour sa campagne de 2007 reste inégalée. Il a su non seulement utiliser Internet pour faire passer son message mais aussi s’en servir pour faire remonter des informations du terrain. Obama sur Facebook, c’était 1 million d’amis contre 140 000 pour McCain et 500 000 membres sur son site.
Libé papier ou Libe.fr ?
Les deux ! Je suis abonné à la version en ligne, et j’aime la version papier pour la mise en page de certains articles, les portraits de la quatrième de couverture notamment. Je garde un souvenir ému de celui sur Blueberry, un des héros de Moebius, dont je suis un fan absolu. Mais ça, je l’ai déjà dit dans vos colonnes !
Pourriez-vous vous faire flasher par Hadopi ?
Je télécharge beaucoup, j’avoue, et j’étais parfois loin des règles avant Hadopi. J’ai été engagé dans la première loi sur les droits d’auteurs et, depuis, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je sois en logique avec moi-même. Je ne vous dis pas que ça ne me chatouille pas de temps en temps, mais je suis un citoyen du Web scrupuleux !
Un modèle de politique utilisant Internet ?
Wael Ghonim. Ce n'est pas un homme politique à pro