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Libération

Méli-melon

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publié le 27 avril 2012 à 22h46

Plus que jamais dans le rôle de Lou Bécassine de la crèche, mademoiselle Nathalie Kosciusko-Morizet, mardi à Longjumeau, déplaçait son importance et son sourire pas du tout forcé, comme fixé sur son visage par des deux élastiques reliés à ses oreilles. Porte-parole, on voudrait juste savoir si cela ne lui fait pas saigner les gencives de porter les paroles «vrai travail» et «FN compatible».

Ici en compagnie de son Pinocchio, elle visite un marchand de primeurs. On a dit primeurs Nathalie, pas primaires. En effet, à détecter son éblouissement devant un carton de melons, on suppute quelque chose comme : «Oh des melons vivants ! Et moi qui croyais que ça naissait par génération spontanée dans les rayons de Fauchon sur son nid de prosciutto crudo. Et ça ne pique pas quand on touche la peau ?» Non Nathalie, on a dit melon pas poêlée d'orties.

L’attitude du Président à sortir est plus courageuse. N’hésitant pas à saisir à pleine main un melon innocent, on pourrait le croire au jeu de boules, se posant la question consubstantielle à la solitude du pétanquiste : «Alors, je tire ou je pointe ?» Pour l’heure, ce serait plutôt je tire et si possible dans le tas.

Une bowling attitude qui vise au strike définitif, genre les mosquées de la haine nous bouffent notre espace vitale de vrais Français. D'où la visite chez un marchand de légumes.

Hein ? Quoi ? Mais si voyons : «Car M’sieur le M’lon, je vous le dis droit dans les yeux des potagers français et des