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Libération
Récit

Quand Sarkozy donne du «M. le Président» à Bayrou

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Lettre. Le chef de l’Etat a répondu aux six propositions que le leader centriste a adressées aux deux finalistes du second tour.
publié le 27 avril 2012 à 22h26

Nicolas Sarkozy a pris sa plume pour répondre dans une longue lettre de 7 pages à la missive de François Bayrou. Il a mis les formes, lui donnant, du «Monsieur le Président», pour sa fonction de patron du Modem. Avec des meetings ultradroitiers qui se succèdent, il faut bien faire une (petite) place aux 9,13% d'électeurs de Bayrou. Car, même en espérant un excellent report de voix du vote Front national sur le candidat de la majorité, cela ne sera pas suffisant. Nicolas Sarkozy a besoin des électeurs centristes. D'où l'impérieuse nécessité de les rassurer au moment où le dernier sondage quotidien Ifop pour Paris Match enregistre un moins bon report du vote Bayrou sur celui du candidat de la majorité (-6 points).

Règle d'or. Le président du Modem avait fixé six priorités : la restauration des comptes publics, la sauvegarde du modèle social, l'école, le «produire en France», la moralisation de la vie publique et l'Europe. Sarkozy a rappelé qu'il s'était fixé comme objectif d'atteindre l'équilibre budgétaire en 2016, contre 2017 à Hollande. «Soit une augmentation de 35 milliards d'euros de la dette publique» pour le programme socialiste, précise la lettre. Surtout, le président-candidat réaffirme sa volonté d'inscrire la règle d'or dans la Constitution, quitte à en passer par un référendum. Ce que refuse François Hollande, se contentant, lui, d'une loi de programmation.

En matière de démocratie sociale, Sarkozy dit non à la seule propos