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Libération

A Toulouse, Nicolas Sarkozy flirte avec la frontière

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Après les improvisations des derniers jours, le président-candidat s’est fait plus lyrique, hier, pour exalter l’«identité française» et «l’amour de la patrie».
publié le 29 avril 2012 à 22h26

Et voilà que Nicolas Sarkozy se remet à lire. Sous ses yeux, un discours de 13 pages pour exalter «la nation» et «lever le tabou de la frontière». Après une semaine de réunions publiques sans notes, à marteler les mêmes figures imposées, le président-candidat, lancé aux trousses des électeurs de Marine Le Pen, a retrouvé son texte. Et sa plume, Henri Guaino, appelée à la rescousse pour donner au boxeur-challenger de la hauteur. Certes, «le système médiatique et les élites» qui intenteraient contre lui des «procès staliniens» sont toujours conspués, la menace des «tribus» encore brandie, François Hollande inlassablement hué. Mais le ton, hier à Toulouse, est nettement plus lyrique pour célébrer «l'identité française», «l'amour de la patrie», «le sentiment national qui est hautement respectable». Et «la frontière», érigée en «thème majeur» de 2012, après le travail en 2007.

«Multiplex». Avant le candidat, Alain Juppé, François Fillon, Jean-François Copé, Xavier Bertrand, Bruno Le Maire et Nadine Morano se chargent du préambule. A distance, sur un écran géant façon split-screen : les ténors de la majorité ont été déployés à Lyon, Metz, Marcq-en-Barœul (Nord), Orléans, Rennes et Limoges pour jouer les chauffeurs de salles avant la retransmission du discours. «Ils la jouent multiplex», s'amuse Thierry, qui patiente sagement dans la halle des expositions. Un peu gên