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Libération

François Hollande compte les jours à Bercy

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Le candidat socialiste a vanté sa «France réconciliée» après s’en être pris aux «mensonges» du président sortant.
François Hollande, candidat socialiste à la présidentielle, en meeting au Palais Omnisports de Bercy à Paris, le 29 avril 2012 (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 29 avril 2012 à 22h26

On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Hier, François Hollande s'est offert un «bis» dans un Palais omnisports de Bercy archicomble. Un mini-speech sans note après un grand discours d'une heure sur sa vision de la France, du patriotisme qu'il «oppose au nationalisme ou au souverainisme» et de «l'identité nationale» qui ne saurait être «bâtie sur la peur de l'autre, le repli ou la frilosité». «Comme vous ne voulez pas partir, je reste encore un moment avec vous», dit-il simplement en se réinstallant à son pupitre après dix minutes d'applaudissements et de Marseillaise. Surpris, les techniciens remontent le son du micro et les gardes du corps reprennent leur poste au pied de la scène tendu de bleu.

A une semaine du second tour, les sondages sont au vert et l'ensemble de la gauche est désormais derrière lui. A Bercy, embryon d'un rassemblement plus large que les socialistes essaient de construire, la centriste Corinne Lepage ou l'ex-chiraquien Jean-Jacques Aillagon ont eu droit à leur ovation. Mais Hollande ne veut «rien lâcher». Avec des accents un peu trop appuyés de Kennedy, il appelle à la mobilisation : «Moi, à la différence de l'autre, je ne vous demande pas de m'aider, je ne lance pas d'appels de détresse, de SOS. Je vous demande d'aider votre pays. Donnez ce que vous avez de plus pur, de plus grand, de plus digne, soyez des citoyens de plein exercice !» Dans une semaine, «faites e