Nouvelle et sans doute dernière bataille de militants dans les rues de Paris, demain, à cinq jours du second tour de la présidentielle. En trois endroits de la capitale, les partisans de Nicolas Sarkozy, ceux de Marine Le Pen, et «le peuple de gauche», doivent se rassembler ou défiler. Un 1er mai très politique qui devrait servir d'ultime thermomètre de mobilisation.
Des syndicats remontés
A 15 heures, place Denfert-Rochereau, le cortège emmené par la CGT, la CFDT, l'Unsa, la FSU et Solidaires, doit s'ébranler en direction de la place de la Bastille, pour «faire entendre les priorités sociales et les préoccupations des salariés, des demandeurs d'emploi, des jeunes et des retraités, en France et en Europe».
Ailleurs en France, la plupart des quelque 200 défilés syndicaux programmés auront déjà eu lieu. Mais à Paris plus qu'ailleurs, la mobilisation sera le véritable enjeu de ce rendez-vous. «Jusqu'aux dernières déclarations de Sarkozy, on s'attendait à un 1er mai classique, c'est-à-dire peu fourni, explique-t-on dans l'entourage de François Chérèque, le leader de la CFDT. Mais depuis ses sorties sur le "vrai travail", de nombreux militants nous ont dit qu'ils viendraient.» Quant aux militants de la CGT, nul doute que leur responsable, Bernard Thibault, en conflit quasi personnel avec Nicolas Sarkozy - contre qui il a appelé à voter -, doit avoir rameuté ses troupes.
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