Un juge new-yorkais doit annoncer ce mardi s’il accepte de classer ou non la plainte au civil déposée contre Dominique Strauss-Kahn par la femme de chambre qui l’accuse d’agression sexuelle, une décision capitale pour lui comme pour elle.
Près d’un an après les faits, et alors qu’un journaliste américain a fait ressurgir ces derniers jours, en pleine campagne électorale française, la théorie du complot politique, la décision écrite du juge Douglas McKeon sera rendue publique sur internet mardi en milieu de matinée à New York.
Si le juge du Bronx, qui avait entendu les avocats des deux parties le 28 mars, accepte de classer la plainte, comme le lui ont demandé les avocats de DSK qui ont mis en avant l'immunité «absolue» de l'ancien patron du Fonds monétaire international, c'en sera fini des ennuis judiciaires de Dominique Strauss-Kahn à New York dans l'affaire Diallo.
Si à l’inverse le juge refuse, sa décision ouvrira la voie aux préparatifs d’un procès civil, avec jury populaire.
Les avocats des deux parties peuvent cependant faire appel de sa décision, et les avocats de DSK ont déjà évoqué cette possibilité s’ils n’obtiennent pas gain de cause.
La plainte au civil, déposée le 8 août dernier, vise à obtenir des dommages et intérêts d’un montant non précisé pour Mme Diallo. La femme de chambre de 33 ans, silencieuse depuis des mois et qui n’a jamais repris le travail, affirme que l’ancien ministre français l’a contrainte à une fellation le 14 mai 2011 dans sa suite du S