Valérie Pécresse s'est déclarée persuadée lundi que le débat télévisé de mercredi opposant Nicolas Sarkozy à François Hollande pouvait changer la donne au profit du président sortant, déplorant que «tous les points positifs» du gouvernement soient «absents» de la campagne.
Interrogée par Radio Classique/Public Sénat pour savoir s'il était possible de «retourner en trois heures» l'avantage donné à François Hollande dans les sondages «depuis un an», la porte-parole du gouvernement et la ministre du Budget a répondu «oui».
François Hollande «parle de croissance. Mais c'est une imposture», a-t-elle argumenté aussitôt.
«Son programme est un programme de décroissance et de chômage et je crois qu'il faut aller le débusquer. Il faut lui faire dire ce qu'il n'a pas envie de dire, c'est-à-dire que rien, aucune des promesses qu'il a faites dans cette campagne n'est financée, aucune ne peut être réalisée», a-t-elle poursuivi.
«On est dans la dernière semaine et aujourd'hui se pose la question de la crédibilité, pas de la popularité» alors qu'«on est au bord du gouffre, le monde est au bord du gouffre», a relevé Valérie Pécresse.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, «ne parlent pas du tout de la même croissance que celle de M. Hollande», a souligné aussi la ministre.
«Vous avez entendu ce qu'a dit M. Draghi ?», a-t-elle lancé, «