Ce soir, c'est François Hollande qui devrait ouvrir les hostilités lors du débat télévisé de l'entre deux tours de la présidentielle qui l'oppose à Nicolas Sarkozy. Une confrontation que les deux postulants à l'Elysée ont préparée, y compris aujourd'hui, avec minutie.
Hollande, «constant»
Pas fous les hollandais. «Le schéma tactique existe, mais si on le met dans Libé, ce ne sera pas opérationnel», sourit un proche du socialiste. Ce que l'on sait, c'est qu'ils travaillent beaucoup depuis bien avant le premier tour. Que Pierre Moscovici, le directeur de campagne, a mobilisé une petite équipe de têtes bien faites, comme le directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, Gilles Finchelstein, le «monsieur riposte» de la campagne, Guillaume Bachelay, et Constance Rivière, la jeune chef des «experts» du candidat. Et que tous les «chefs de pôle thématique» ont été priés de mouliner des notes sur les propositions de Sarkozy avec contre-argumentaire afférent. Certains auraient aimé organiser un vrai-faux débat d'entraînement - comme Mitterrand qui avait fait jouer le rôle de Chirac à Henri Emmanuelli en 1988 -, mais Hollande a refusé. «Il échange, teste des arguments, mais les jeux de rôles, il n'aime pas ça. On a es