Ségolène Royal évoque les moments clés du débat qui l’a opposée, le 2 mai 2007, à Nicolas Sarkozy. Selon le tirage au sort, Royal doit parler en second. C’est pourtant à elle que Patrick Poivre d’Arvor pose la première question.
«Quand PPDA me demande "Comment allez-vous ?", je suis très étonnée car je suis concentrée sur ma déclaration initiale. Ensuite il se tourne vers Nicolas Sarkozy : "Et vous, comment ça va ?" Et hop, lui déroule sa pelote ! Je me dis : "Qu’est-ce que c’est que cette embrouille". Je pense que Nicolas Sarkozy était au courant de la manœuvre.»
Les petites phrases. «On m'avait préparé des petites phrases. Mais dans le feu de la conversation, c'est compliqué de les placer. Et puis, ce n'est pas mon style. En revanche, j'ai déroulé mes propositions.»
Les passes d'arme. Lorsque Royal évoque la protection des femmes policiers qui rentrent tard la nuit, «Sarkozy joue le coup de mépris, en me disant "mais c'est ridicule, il faudra créer une fonction publique pour sécuriser une autre fonction publique". J'aurais dû aller au bout de sa logique, être à l'offensive : "Pour vous l'abonnement dans un taxi collectif ne vaut pas la protection des femmes policiers, alors que même les supermarchés le font…"»
La seconde passe d'arme concerne l'accueil des enfants handicapés à l'école. «Après, ils ont repassé en boucle la scène, sortie de son contexte. On me voit dire "Je ne me calmerai pas" et Sarkozy "Qu'est-c