En 1988, les deux finalistes de la présidentielle, François Mitterrand et Jacques Chirac, s'étaient écharpés sur les relations entre Paris et Téhéran, l'Iran de Khomeiny étant soupçonné d'être derrière une série d'attentats terroristes en France. Près d'un quart de siècle plus tard, c'est la Libye qui pourrait bien provoquer une virulente passe d'armes entre Nicolas Sarkozy et François Hollande lors du débat de ce soir.
Car le président sortant n'en finit plus d'être rattrapé par ses relations tourmentées avec le défunt «Guide de la révolution libyenne». Le week-end dernier, le site Mediapart divulguait une note, présentée comme émanant des autorités de Tripoli, faisant état d'un possible financement occulte de la campagne de 2007 du chef de l'Etat (Libération de samedi). Aujourd'hui, c'est l'affaire de la libération des infirmières bulgares et d'un médecin palestinien, arrachée par Paris en juillet 2007, qui suscite des interrogations.
S'appuyant sur des télégrammes diplomatiques confidentiels du Quai d'Orsay, les Inrockuptibles affirment que le sort de ces six étrangers détenus dans les geôles de Kadhafi à partir de 1999, pour un prétendu complot au virus du sida dans un hôpital de Benghazi, a fait l'objet d'un marchandage entre Paris et Tripoli. L'Elysée, explique l'hebdomadaire, aurait notamment proposé de vendre des missiles, des avions Rafale et une cen