«Quel est le pays - le pays, il y en a un- qui n’a pas connu un trimestre de récession depuis 2009 ? C’est la France.»
Nicolas Sarkozy
Sur la croissance, l'action s'est déroulée en deux parties. Nicolas Sarkozy a d'abord récidivé en évoquant une exception française imaginaire : «Quel est le pays - le pays, il y en a un - qui n'a pas connu un trimestre de récession depuis 2009 ? C'est la France. […] Y a-t-il un pays au monde qui a fait mieux ? Y a-t-il un pays d'Europe et de l'OCDE qui a fait mieux en termes de croissance que la France depuis 2009 ? Il n'y en a pas.»
Certes, la France est effectivement un des rares pays (même s’il n’est pas le seul, la Suisse et la Pologne étant dans la même situation) à n’avoir pas connu de trimestre de croissance négative depuis le deuxième trimestre 2009. Mais cela ne signifie pas que la croissance hexagonale a été meilleure que chez les autres depuis 2009. Ainsi, si la France a plutôt mieux encaissé la crise que nombre de voisins (- 2,7% du PIB en 2009, contre - 4,3% pour la zone euro et - 3,8% pour l’OCDE), elle a aussi connu en 2010 (1,5%) et 2011 (1,7%) un rebond moins dynamique que certains pays. C’est à peu près dans la moyenne de l’UE (2% en 2010, 1,5% en 2011), mais moins que l’Allemagne (3,7% puis 3%), les Etats-Unis (3% puis 1,7%) et l’ensemble des pays de l’OCDE (3,2% puis 1,8%).
Nicolas Sarkozy a ensuite un peu survendu ses talents de prévisionniste sur la croissance française : «J'avais annoncé qu'