Pas de round d’observation. Hier, 21 heures. Les deux finalistes de la présidentielle entrent tout de suite dans le vif du sujet. Sans préliminaire. Les échanges sont rapides, secs. Le débat télévisé de l’entre deux tours entre Nicolas Sarkozy et François Hollande a été sans concession.
Au cœur du premier quart d'heure de leur confrontation, les deux candidats se disputent la posture du rassembleur. Le socialiste prend immédiatement l'ascendant sur son rival, étrangement sur la défensive. François Hollande est assis droit au fond de sa chaise, tandis que le président-candidat se tient sur le bord, les coudes sur la table, tendu. Premier à s'exprimer, Hollande se pose comme le «président de la justice, du redressement et du rassemblement» : «Pendant trop d'années, les Français ont été opposés, divisés. Je veux les réunir, car c'est ainsi que reviendra la confiance», lance le favori des sondages. Piqué au vif, Nicolas Sarkozy zappe sa propre introduction et se place sur le terrain de son adversaire. «J'ai écouté M. Hollande, c'est assez classique ce qu'il a dit. Il a dit qu'il serait un président extraordinaire si les Français le choisissant [sic]. […] Je veux que ce soit un moment de vérité, pas avec des formules creuses», poursuit le chef de l'Etat, accusant à l'avance son compétiteur de manier l'esquive. «Je n'imagine pas que vous feindrez, et vous n'imaginez pas que j'esquiverai», claque alors Hollande.
«Violence». La tens