Menu
Libération
Analyse

Sarkozy bataille, Hollande le renvoie dans les cordes

Article réservé aux abonnés
Obligé de passer à l’offensive, le président sortant n’a pas réussi à déstabiliser le candidat socialiste, qui a rendu coup pour coup.
publié le 3 mai 2012 à 0h44

Tous les «experts» de la chose en conviennent, un face-à-face présidentiel ne permet de convaincre qu’une marge infime d’électeurs. C’est dire si ce débat de la dernière chance relevait de la gageure pour Nicolas Sarkozy, obligé de prendre l’ascendant sur son challenger pour espérer refaire un peu de son retard, toujours considérable dans les sondages. Il n’en a rien été. Et, si le président sortant n’a guère commis de fautes majeures, il s’est retrouvé à plusieurs reprises sur la défensive, et même dans les cordes, pour défendre les mesures les plus contestables de son quinquennat, comme le bouclier fiscal.

Bateleur. Cet impératif de prendre l'avantage dans ce débat particulièrement tendu et musclé l'a contraint à vite lâcher ses coups face à un adversaire - tout aussi pugnace que lui - qui sait les encaisser mais, surtout, les rendre. Ainsi sur l'emploi : «Vous aviez dit 5% de chômage à la fin du quinquennat, c'est 10% de chômage aujourd'hui… Mais ça n'est jamais de votre faute.» A Sarkozy qui le cherchait sur les «drapeaux rouges avec la faucille et le marteau», Hollande a répondu «justice», «redressement», «rassemblement» et accusé le sortant d'avoir «divisé, monté les Français les uns contre les autres». Leurs échanges virils sur les «mensonges» et autres «calomnies» ont égayé des échanges souvent sérieux et techniques. Mais le candidat socialiste s'est toujours efforcé de ramener le présiden