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Analyse

Au PS, la tête dans l’écart de finale

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Convaincu de l’emporter, le camp Hollande espère une large victoire pour faciliter le début de quinquennat.
publié le 4 mai 2012 à 22h47

Pour les socialistes, il y aura, dimanche, le soir de la victoire attendue et de la fiesta prévue à la Bastille. Et lundi… «Le jour d'après ce sera la gueule de bois», savoure Olivier Faure, un des stratèges de François Hollande. «L'état de grâce durera deux jours», pronostique Michel Sapin, un autre de ses fidèles. «Il faudra très bien travailler et très vite. Mais ce qui fatigue vraiment, vous savez, c'est la défaite», sourit Jérôme Cahuzac, le président de la commission des finances à l'Assemblée. Confiants et impatients. Tel était vendredi l'état d'esprit des socialistes qu'Arnaud Montebourg résumait ainsi : «Il faut se mobiliser, n'écarter aucune éventualité. Surtout pas celle de gagner.» «Les gens sentent le vent du changement», humait de son côté Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du candidat PS.

«Capacités». Plus qu'un retournement de dernière minute en faveur de Nicolas Sarkozy, c'est l'ampleur de la victoire qui constitue la principale inconnue. Du score de François Hollande dépendra la physionomie de l'exécutif, la dynamique pour les législatives et la future majorité présidentielle.

Soucieux d'avoir les mains libres et la légitimité la plus forte, Hollande, favori des sondages, a pris prétexte d'un léger resserrement, dans les dernières enquêtes, pour lancer un ultime appel à la mobilisation. «Si les Français doivent faire un choix, qu'ils le fassent clairement, massivement, qu'ils donnent à celui