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Libération
Reportage

Aux Sables, Sarkozy sans la vague

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Se disant victime «de racisme et d’intolérance», le chef de l’Etat a clos sa campagne sans trop y croire.
Nicolas Sarkozy aux Sables-d'Olonne le 4 mai 2012 avant son dernier meeting. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 4 mai 2012 à 21h46

Il y a cinq ans, jour pour jour, Nicolas Sarkozy, sur un beau cheval blanc du nom d'Univers, défiait une cinquantaine de journalistes parqués dans une carriole en pleine Camargue. Ray Ban sur le nez, il savait déjà qu'il serait le prochain président de la République. La «rupture» était en selle. Et il voulait que cela se voie.

Vendredi, aux Sables-d’Olonne (Vendée), pour le dernier meeting de sa campagne, et peut-être de sa vie politique, le candidat UMP avait vu les choses en beaucoup plus modeste : un meeting, un tout petit bain de foule, mené au triple galop autour d’un manège, et un ultime échange de quelques minutes avec la presse, avant qu’il ne remonte en voiture. Le minimum syndical. Alors, pour donner un peu de solennité au moment, le cortège présidentiel avait été copieusement garni. Tous ceux qui ont fait sa campagne étaient du déplacement vendéen, comme pour venir saluer à la fin du spectacle.

Il y avait là Nathalie Kosciusko-Morizet, sa porte-parole, Guillaume Lambert, son directeur de campagne, Emmanuelle Mignon, sa boîte à idée… et Patrick Buisson, l'ex-patron de Minute transformé en stratège de cette campagne droitière. On en était presque à regretter Univers, les Ray Ban et la carriole. Les militants ont une fois de plus répondu présent. Le «peuple de droite» y croit encore ou, plus exactement, s'interdit de ne pas y croire. L'heure n'est pas aux doutes. Dans une salle surchauffée, Marion, 22 ans, nous confie pourtant à haute voix qu