La défaite de Nicolas Sarkozy dimanche ouvre une période de fortes turbulences à l'UMP, sur la ligne politique comme sur le leadership, même si les ténors du parti espèrent sauvegarder une certaine unité jusqu'au «troisième tour» des législatives.
Malgré la déception, tous les responsables de la majorité se sont relayés, avec pour mots d'ordre: «l'unité» et «il faut gagner les législatives» de juin. Ou du moins éviter qu'elles ne soient trop catastrophiques pour les quelque 305 députés UMP sortants.
Sarkozy n'ira pas aux législatives
Le président battu avait donné le ton en recevant en fin d’après-midi dans le Salon vert de l’Elysée sa garde rapprochée, dont le Premier ministre François Fillon, Alain Juppé, Jean-François Copé, Xavier Bertrand et Rachida Dati.
«Ne vous divisez pas, restez unis. Il faut gagner la bataille des législatives. Elle est gagnable. Le score (de dimanche) est honorable», leur a-t-il lancé.
M. Sarkozy leur a annoncé aussi qu'il «ne mènerait pas» cette campagne. Un peu plus tard, à La Mutualité, il a déclaré aux militants UMP que s'il restait «l'un des (leurs)», son «engagement serait désormais différent», celui d'un «Français parmi les Français».
Bataille de succession
Pendant la campagne, le président-candidat avait prévenu explicitement qu’il quitterait la vie politique s’il était battu.
Part-il vraiment ? «Oui, il va prendre une certaine distance», a lâché l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui n'avait pas