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Libération
Interview

«Le meilleur convive qu’on puisse avoir»

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Hélène Pilichowski Journaliste et cousine de François Hollande
publié le 6 mai 2012 à 20h07

«Al’été 2007, François est profondément touché. Ségolène a perdu la présidentielle, leur couple s’est délité dans leur passion commune pour la politique. Ses deux "familles" - le PS, qu’il dirige depuis dix ans, et celle qu’il a construite avec sa compagne et leurs quatre enfants - sont désemparées. Je le sais à la peine, même s’il n’en dit rien, et l’invite à déjeuner dans notre havre du Var.

«De Mougins, il n'y a qu'un pas. Il arrive pourtant le polo chiffonné comme s'il avait traversé le désert. Avec mon fils aîné, tout jeune trader encore galvanisé par Goldman Sachs, nous passerons des heures à discuter. Un moment d'exception tant François nous parlera sans fard et sans amertume. Une vraie leçon d'enthousiasme face aux revers du destin. Aux amis du PS qui s'éloignent. Aux enfants qui lui manquent en ce début de vacances. Certes, la vie politique est "dure", chronophage, parfois ingrate, mais il veut encore et encore comprendre comment on peut améliorer la vie des autres, "moderniser" le socialisme à la française. A la fougue libérale de mon fils, l'apprenti financier, il oppose les idéaux correcteurs d'inégalités. Et sait convertir ses interlocuteurs par un trait d'humour quand la conversation tourne à l'aigre…

«L’esprit souffle sous les platanes provençaux, on voit la vie en rosé ! C’est sa manière à lui de convaincre. Sans oublier de glaner quelques pistes de réflexion auprès d’un plus jeune féru, comme lui, d’économie. François, c’est le meilleur convi