En se déplaçant massivement pour voter au second tour de la présidentielle, les électeurs ont confirmé dimanche l’importance que reflète à leurs yeux ce scrutin décisif qui détermine l’avenir du pays pour cinq ans.
Le taux de participation au second tour de la présidentielle s’afficherait sur l’ensemble de la journée entre 80 et 82%, selon les estimations de quatre instituts de sondage. C’est inférieur à celui du second tour de la présidentielle de 2007 (83,97%) mais plus qu’en 1995 et 2002, quand il n’avait pas franchi les 80%.
La présidentielle, élection à part
«Les Français se sont beaucoup déplacés et cela montre que dans un cycle électoral où la participation est en baisse, la présidentielle reste un scrutin à part où l'électeur a l'impression qu'aller voter peut changer les choses», souligne Frédéric Dabi, politologue à l'Ifop.
Tous les scrutins organisés depuis 2007 - municipales, européennes, régionales, cantonales - ont en effet été marqués par une montée de l'abstention. «Le regain de participation de 2007 n'était donc pas un accident», juge Jérôme Sainte-Marie de CSA. «Les Français ont confirmé leur intérêt pour la présidentielle».
Cette participation élevée confirme également la tendance du premier tour où elle s'était établie à 79,47% alors que toutes les enquêtes relevaient qu’entre un quart et un tiers des électeurs ne s’intéressaient pas ou peu à la campagne. Elle valide par ailleurs la règle selon laquelle la participation est plus élevée au second tour qu’au premier to