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Libération

Les tractations déjà à bloc en Allemagne

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publié le 6 mai 2012 à 20h46

«Nous travaillerons étroitement avec la France, peu importe qui remporte les élections…» En fin de semaine, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, avait enterré tout espoir de retrouver l'équipe de Nicolas Sarkozy au lendemain du second tour… Il y a encore quelques mois, même chez les sociaux-démocrates, on ne pariait pas un centime sur François Hollande. Son discours en décembre devant le congrès du SPD à Berlin n'avait remporté qu'un intérêt poli. Même surprise dans les rangs du gouvernement. Ni Angela Merkel ni son fidèle ministre des Finances ne connaissent directement le socialiste.

«Le débat n'a pas toujours été simple, mais des échanges ont eu lieu et les équipes sont mieux préparées à travailler ensemble que cela n'avait été le cas en 2007», assure Chantal Mairesse, de la fondation allemande Genshagen. D'autant qu'à la différence de Sarkozy voici cinq ans, Hollande compte plusieurs germanophiles dans son entourage et Berlin se félicite que l'un d'eux - Jean-Marc Ayrault, ancien professeur d'allemand - soit pressenti au poste de Premier ministre. «Entre la France et l'Allemagne, ce n'est pas une histoire de personnes, insiste le député chrétien-démocrate Andreas Schockenhoff. Les deux équipes devront travailler de façon constructive, et surtout ne pas perdre de temps.»

Isolement. La grande inquiétude de Merkel concerne les marchés financiers qui - vu de Berlin - attendent un ralliement rapide de la nouv