Ils y pensent tous mais aucun n’en dit mot ouvertement. De nombreux scénarios s'échafaudent au Parti socialiste sur le gouvernement de François Hollande, élu dimanche président de la République.
«Il mûrit, il consulte, il cherche, il écoute. C'est sa responsabilité et il sera prêt au moment voulu», dit à l'AFP son ami, l'eurodéputé Stephane Le Foll.
N'empêche. «Ca va bruisser dans tous les sens, mais François prendra sa décision seul. Quelqu'un saura, les autres ne le sauront pas», commente, stoïque, un socialiste ministrable.
Ayrault vers Matignon ?
Le député de Corrèze avait réaffirmé vendredi: «Personne ne sait, sauf moi, ce qui va arriver lundi si les Français me choisissent». A-t-il fait comme François Mitterrand en 1981, avertissant Pierre Mauroy de se préparer ? «Non», répond Hollande.
Pour le poste de Premier ministre, deux personnalités sont en lice: Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, 62 ans, un fidèle, et Martine Aubry, 61 ans, Première secrétaire, ex-numéro deux du gouvernement Jospin.
Ayrault «serait un choix de confort. Il a le bon profil. C'est un peu le Fillon de Hollande, il est germaniste, ça peut être utile avec Merkel», commente un socialiste. «Il ne va pas s'affaiblir en nommant un ancien Premier ministre ou ex-titulaire d'un gros ministère, lui qui n'a jamais exercé de fonction ministérielle. Le rêve français, ce sera Hollande, le technicien, ce sera Ayrault», poursuit-il.
François Hollande a toujours dit que son choix dép