Libération était à Florange, en Moselle, avec les salariés d'Arcelor-Mittal et à Clichy-sous-Bois avec AcleFeu pour cette soirée électorale.
A Florange, «peut-être a-t-on contribué à montrer le vrai visage de Sarkozy»
«Depuis dix semaines de conflit, c'est notre première victoire», lâche Jérôme Baron, lamineur chez ArcelorMittal Florange, en embrassant ses camarades de lutte. La plupart ont participé à la marche sur Paris, aux différents blocages et à la tentative avortée de joindre le QG de Sarkozy. Bref, tous les «durs» de Florange, beaucoup de la CFDT, s'étaient réunis dimanche soir dans la banlieue de Thionville avec dans la tête l'idée bien ancrée de célébrer «la fin de Sarko».
Dès le compte à rebours terminé, la soixantaine de salariés d'ArcelorMittal présents, mais aussi leurs copains, leurs femmes et leur enfants ont hurlé victoire. «Vive la République!», «Vive la France!», a-t-on entendu, de même qu'une Marseillaise. Et dans un autre registre: «Sarkozy, on t'a niqué, Sarkozy, on t'a gazé!» référence à l'accueil musclé des CRS et aux gaz lacrymogènes réservés aux manifestants d'ArcelorMittal lors de leur tentative de rencontrer Sarkozy à son siège de campagne, le 15 mars. L'émotion est palpable, les larmes pas très loin.
Edouard Martin, le «champion» de la CFDT, prend sa part de la victoire. «Peut-être qu'on a contribué à montrer le vrai visage de Sarkozy, celui qui n'aime pas les ouvriers. Il nous a craché dessus, il nous a insultés. Il a été démasqué. Aujourd'hui, ce n'est pas un sentim