Pour Tadeusz Iwinski, député de l'Alliance de la gauche démocratique (SLD, ex-communiste, opposition), le Parti socialiste français est loin d'être un dinosaure : «C'est la formation sociale-démocrate la plus intéressante d'Europe, en théorie et en pratique, les 35 heures en sont un des exemples.» Le SLD avait d'ailleurs invité François Hollande au début de la campagne. «Nous le connaissons depuis une vingtaine d'années, c'est un responsable qui a mûri», explique ce député.
Paradoxalement il n'y a pas que la gauche polonaise qui espère beaucoup de l'élection de Hollande. Pour les libéraux, sa victoire semble être plus prometteuse que la réélection de Sarkozy. «Dans la relation franco-polonaise, beaucoup de belles déclarations sont restées stériles», déplore l'eurodéputé Pawel Zalewski (Parti populaire européen, droite) rappelant que «l'équipe de Sarkozy a ouvertement remis en question en 2004 le sens de l'élargissement de l'Union européenne aux nouveaux pays. Hollande signifie une nouvelle ouverture pour l'Europe et la Pologne. A côté de l'austérité du Pacte, il prône plus de croissance pour sortir l'UE de la crise. La Pologne peut être un partenaire attractif pour lui, car elle fait partie des "bons élèves". La Pologne affiche la meilleure croissance d'Europe.».
Mais «Hollande reste une grande inconnue sur le plan européen. Les questions européennes n'ont pas été au centre de la campagne», remarque Dorota Liszczyk, analyst