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Libération
Reportage

A Tulle, les premiers pas du Président

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Hollande a passé le week-end dans son fief corrézien, avant de s’envoler pour Paris vers 23 heures.
Second tour de l'élection présidentielle, vote de François Hollande à Tulle. (Photo Sébastien Calvet pour Libération)
publié le 7 mai 2012 à 0h06

Tulle, dimanche 6 mai 2012. A quoi reconnaît-on l'histoire qui se fait ? A un silence, puis des mots simples et sobres - «c'est bien» - prononcés au téléphone vers 18 h 30 par le candidat qui apprend son élection. A ce sentiment diffus qui court dans les rues de la petite ville enclavée dans un pli étroit de la rivière Corrèze, plantée de sa tour administrative en béton, parmi les 15 000 Tullistes et les 367 journalistes dépêchés pour couvrir l'événement.

20 heures. A l'apparition du visage du vainqueur sur un écran géant, une clameur monte de la place de la Cathédrale où des milliers de personnes attendent son arrivée. François Hollande met la dernière main à son discours dans son bureau du conseil général en présence de Valérie Trierweiler, sa compagne. Tandis qu'Aquilino Morelle, sa plume, planche dans la pièce adjacente. «François, François à l'Elysée», scandent les Tullistes, sous des nuages noirs et des trombes d'eau. «Il y aura de la pluie mais pas de larmes», avait prévenu Hollande un peu plus tôt. Bien vu. «Hollande président, vive Tulle, maintenant la liberté», brandit une dame à lunettes rouges. Des trouées de bleu apparaissent.

21 h 25. Hollande débute sa première allocution présidentielle. «Je mesure l'honneur qui m'est fait et la tâche qui m'attend. Devant vous, je m'engage à servir mon pays avec dévouement, avec exemplarité, débute-t-il, adoptant un ton très lent. Beaucoup attendaient ce moment depuis de longues a