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Analyse

Diplomatie : Hollande dans le vif du sujet

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Dès le 18 mai, le nouveau chef de l’Etat participera à deux sommets majeurs. Le baptême du feu pour un candidat snobé à l’étranger pendant la campagne.
L'armée française à Tora, Afghanistan. (Photo Philippe Wojazer. Reuters)
publié le 7 mai 2012 à 22h16

Ce n’est pas sur un lit de roses que François Hollande fera ses premiers pas sur la scène internationale. Une fois le nouveau gouvernement composé, les élections législatives préparées, l’agenda du nouveau président sera aussi chargé sur le plan international. Il lui reste à peine plus de dix jours pour peaufiner une série de rendez-vous hors Europe.

Le premier, celui du sommet du G8, se tiendra les 18 et 19 mai à Camp David (Etats-Unis). Le candidat victorieux fera alors son entrée dans le «club» des grands de la planète. Un véritable baptême du feu, d’autant plus que les Merkel, Obama ou Cameron ne l’ont pas reçu lors de sa campagne et qu’ils ont tous (plus ou moins) exprimé leur soutien au candidat sortant.

Tenaille. Mais le principe de réalité semble déjà s'imposer aux partenaires de la France. Obama n'a-t-il pas invité Hollande à une rencontre bilatérale à la Maison Blanche avant le sommet du G8 ? Peut-être espère-t-il persuader son homologue de changer d'avis, notamment sur la question du projet antimissiles en Europe (lire ci-contre), cher aux Américains, mais dont Moscou ne veut pas entendre parler. Or, Vladimir Poutine, qui a repris hier possession du Kremlin, sera présent à Camp David. Entre Washington et Moscou, la France risque d'être prise en tenaille… Durant la campagne, le candidat Hollande s'était dit «réticent» au projet de bouclier antimissiles de l'Otan. En présence de dirigeants africains, les discussions du G8 de