Ira… Ira pas… Ira ? Jean-Luc Mélenchon semble avoir pris sa décision concernant les élections législatives de juin. «Il est déterminé a y aller, affirme un cadre du Front de gauche. Mais on a convenu de le laisser annoncer dans quelle circonscription.» Lors d'une réunion, hier au siège du PCF, place du Colonel-Fabien, l'ex-candidat à la présidentielle a présenté plusieurs hypothèses à ses alliés. Exigeant qu'ils ne laissent rien filtrer. Contacté par Libération, Mélenchon a assuré qu'il rendrait publique sa décision sous «48 heures. Patience. On soupèse et discute».
«Pièges». Depuis deux semaines, le député européen hésite. Jeudi, en route avec quelques journalistes pour une visite d'usine dans l'Aube, Mélenchon semblait plutôt enclin à rester à Strasbourg. «Le mieux est d'être là où le suffrage universel vous a placé», disait-il. Mais le lendemain, devant ses troupes place Stalingrad, il a évoqué «Paris ou Marseille» comme destination. Se présenter dans la capitale s'annonce compliqué. En revanche, «taper le FN» et «agiter le monde socialiste», comme le dit un proche, rend Mélenchon «gourmand». Mais à Marseille, on prévient l'ex-camarade : «A moins qu'il ait un accord avec le PS, Jean-Luc ne gagnera pas ici. Il va tomber dans des pièges à tous les coins de rue.»
Même si son entourage jure que les deux questions sont déconnectées, l'atterrissage méridional de Mé