Les appels à relancer la croissance en Europe se sont multipliés dimanche sitôt connue l'élection de François Hollande en France, montrant que l’ex-candidat socialiste a déjà réussi à faire bouger les lignes dans une UE focalisée jusqu’ici sur la rigueur.
«C'est la mission qui désormais est la mienne, c'est-à-dire de donner à la construction européenne une dimension de croissance, d'emploi, de prospérité, d'avenir», a déclaré François Hollande dans son discours de victoire à Tulle. «C'est ce que je dirai le plus tôt possible à nos partenaires européens et d'abord à l'Allemagne.»
Il semble avoir déjà été entendu : «Nous allons travailler ensemble à un pacte de croissance pour l'Europe», a promis le ministre allemande des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, saluant l'élection «historique» du socialiste François Hollande.
«Nous devons maintenant sceller un pacte de croissance pour plus de compétitivité», a-t-il insisté, se disant confiant dans le fait que l'amitié franco-allemande serait «encore approfondie». Pendant la campagne, la chancelière conservatrice Angela Merkel avait refusé de rencontrer François Hollande, qui s'oppose au traité de discipline budgétaire tel qu'il a été négocié au début de cette année sous l'impulsion de l'Allemagne.
Le chef du gouvernement italien Mario Monti a émis le désir de «collaborer étroitement avec la France, en particulier dans le cadre européen», dans un message de félicitations