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Analyse

La reconquête des bastions perdus de 2007

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La disparité des reports du vote FN et la «discipline républicaine» du Front de gauche ont favorisé Hollande.
publié le 7 mai 2012 à 22h16

Avec, au final, 51,62% des suffrages exprimés, c’est un peu plus de 18 millions d’électeurs qui se sont prononcés en faveur de François Hollande, contre 16,9 millions pour Nicolas Sarkozy (totalisation officielle du ministère de l’Intérieur, hier matin). Un score plus serré que ce qu’indiquaient les derniers sondages de vendredi, qui créditaient le socialiste de 52% (rolling Ifop) à 53,5% (TNS Sofres) des voix.

Au moins les instituts de sondages avaient-ils vu venir dans les derniers jours ce resserrement des intentions de vote : au lendemain du premier tour, le 22 avril, les écarts étaient nettement plus importants (46% contre 54%) que dans les enquêtes réalisées jeudi ou vendredi. Le durcissement de la campagne de Nicolas Sarkozy aurait-il permis de rallier, dans les dernières heures, quelques hésitants en faveur du président sortant ? Les premières études réalisées dans la journée de dimanche et juste après la fermeture des bureaux de vote montrent que l’électorat de droite s’est un peu remobilisé, sans pour autant qu’il y ait eu un ralliement des électeurs de Marine Le Pen à Nicolas Sarkozy.

Selon une enquête TNS Sofres réalisée le 6 mai, 67% des abstentionnistes du premier tour ne sont pas allés voter, ou ont voté blanc ou nul, 21% ont voté Nicolas Sarkozy et 12% François Hollande. Il est vrai qu’au premier tour l’offre était beaucoup plus diversifiée à gauche qu’à droite. François Hollande, Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly avaient donc fait le plein.

Disparité.