Pour Marine Le Pen, la victoire de François Hollande est sans surprise. Elle constitue «ni une bonne ni une mauvaise nouvelle», a-t-elle déclaré hier soir, renvoyant dos à dos droite et gauche : «La politique qu'ils mènent est la même. Les dirigeants de l'UMP ont tué dans l'œuf les chances de réélection de Nicolas Sarkozy en déclarant qu'ils appelleraient à voter socialiste aux législatives, c'est-à-dire pour des députés qui veulent le droit de vote pour les étrangers et la régularisation des clandestins.»
Lors de son discours du 1er mai, place de l'Opéra à Paris, l'ancienne candidate d'extrême droite avait appelé à voter blanc. Hier soir, elle déclarait se sentir nullement responsable de la défaite de Nicolas Sarkozy. Mieux, elle l'attendait, sinon l'appelait de ses vœux. Elle mise maintenant sur une recomposition de la droite, dont elle espère profiter. Face au nouveau président socialiste, elle entend incarner «la seule opposition». Tout au long de sa campagne et encore dans son dernier discours, le 1er mai, elle avait dénoncé les deux candidats en lice comme «les représentants du système mondialisé, d'un bipartisme soigneusement entretenu». «Nous assistons maintenant à un concours de recrutement, à un entretien d'embauche pour engager un directeur des opérations de la Banque centrale européenne sous tutelle du Fonds monétaire internationale», avait-elle déclaré. Même si elle avait réservé ses attaques les plus virulentes à