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Législatives : un scrutin à hauts risques

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Le FN se tient en embuscade et un sondage montre un désir de cohabitation.
publié le 7 mai 2012 à 22h17

A défaut d'une «vague rose» le 17 juin au second tour des législatives, le nouveau président de la République risque fort de devoir se contenter d'une vaguelette. Après l'élection de François Mitterrand en 1981, le Parti socialiste avait obtenu plus de la moitié des sièges au Palais Bourbon, offrant une écrasante majorité au gouvernement de Pierre Mauroy. Mais, cette fois, les premières enquêtes réalisées au soir de l'élection de François Hollande montrent que les Français veulent rééquilibrer la donne entre la droite et la gauche lors de ce scrutin. Les intentions de vote pour les candidats PS et UMP sont très proches dans toutes les études d'opinion.

Alliance. Selon une enquête Harris Interactive, 45% des Français souhaitent que François Hollande dispose d'une majorité à l'Assemblée nationale, contre 54% qui sont favorables à une cohabitation. Et, pour mettre un peu de baume au cœur de François Bayrou, qui au nom de l'unité nationale a appelé à voter pour le candidat socialiste, 48% des Français verraient bien les socialistes nouer une alliance avec le Modem pour gouverner. «Le nouveau président de la République ne doit pas se tromper sur l'interprétation et la signification de sa victoire. François Hollande a été élu grâce à l'apport de voix de la droite et du centre. Si les premiers signes qu'il donne montrent un retour vers la gauche traditionnelle, il perdra ces électeurs aux législatives», constate Pascal Perrineau, le directeur du Ce