Surtout ne pas relâcher l'effort. Après sa victoire franche mais pas aussi large qu'espérée dimanche, François Hollande ne souhaite pas se retrouver, au lendemain des législatives, avec une majorité présidentielle étriquée. Dimanche soir sur la scène installée place de la Bastille, à Paris, le président fraîchement élu a rappelé l'enjeu des scrutins des 10 et 17 juin : «Je veux vous demander de ne pas vous démobiliser, il y a encore beaucoup à faire dans les mois qui viennent, et d'abord donner une majorité au président de la République», a-t-il lancé devant des centaines de milliers de ses électeurs. Au même moment, les ténors de droite brandissaient sur les plateaux télé le spectre d'une France sans contre-pouvoirs si l'Assemblée devait basculer à gauche.
Pied à pied. Au PS, on ne s'inquiète guère du risque de cohabitation. D'abord, sous la Ve République, une élection présidentielle n'a jamais été démentie dans la foulée par des législatives. Et l'inversion du calendrier a renforcé cette règle. Cette fois, les socialistes comptent surfer sur la victoire de Hollande, arrivé en tête dimanche dans 333 des 577 circonscriptions. «C'est de bonne guerre. L'UMP est défaite, il lui reste cet argumentaire, mais il n'y a pas à faire peur», a déclaré Stéphane Le Foll, proche de Hollande sur BFM TV. Même son de cloche chez un proche de Martine Aubry : «C'est normal que la droite fasse campagne là dessus. Lorsqu'ils élisent un président,