Menu
Libération
Analyse

Quel troisième tour pour François Hollande ?

Article réservé aux abonnés
Législatives, alliés de gauche, Premier ministre, Parti socialiste... Un point sur les équations politiques posées au nouveau président.
François Hollande, lundi matin. (REUTERS)
publié le 7 mai 2012 à 11h24
(mis à jour le 7 mai 2012 à 12h02)

La victoire à peine acquise, François Hollande doit s'atteler à la constitution d'une majorité politique, qui dépendra surtout des législatives des 10 et 17 juin.

51,67%, c’est beaucoup ?

Une victoire, oui, un triomphe, non. Avec 51.62% des voix, François Hollande devient le deuxième président socialiste de la Ve République. Il obtient quasiment le score du premier, François Mitterrand, en mai 1981 (51,76%). Sa victoire est nette, mais le résultat obtenu est en dessous de ce que lui prédisaient les sondages : jusqu'à 58% dans les périodes les plus fastes, et encore 53% ces derniers jours. Les enquêtes en ligne effectuées dimanche par deux instituts auprès de plusieurs milliers de votants le créditaient toujours d'au moins 52,5%. Dans les urnes, François Hollande fait finalement moins bien que Nicolas Sarkozy en 2007, tout en améliorant de près de 5 points le score atteint par Ségolène Royal (46,95%) la même année. «Cela montre bien qu'on a eu raison de faire campagne jusqu'au bout», confie un député PS, avant de glisser que «le plus dur, c'est maintenant». François Hollande assurait ces dernières semaines que l'ampleur de sa victoire déterminerait sa première équation politique. Le choix de son Premier ministre sera un premier signe fort.

Objectif majorité absolue

Les législatives des 10 et 17 juin, c'est maintenant, ou presque. En tant que patronne du PS, Martine Aubry mènera cette bataille dont le