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Libération

Rue de Solférino, l’après-Aubry en suspens

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Le choix du successeur de la première secrétaire du PS s’annonce délicat.
publié le 7 mai 2012 à 22h27

Certains parlent de «théorie des dominos», d'autres de «jeu de chaises musicales», mais tout le monde acquiesce : pour savoir ce qui va se passer au Parti socialiste maintenant qu'un des leurs est à l'Elysée, il faudra attendre la nomination du gouvernement de François Hollande. Le premier, composé avant les législatives de juin, voire le second. Les statuts du PS n'aident pas, qui ne fixent dans l'airain aucune règle, notamment sur les délais dans lesquels doit se tenir le prochain congrès.

En fin de campagne, Martine Aubry, élue en 2008 dans le tapage du congrès de Reims, a confirmé qu’elle ne briguerait pas de nouveau mandat de première secrétaire, considérant qu’elle avait accompli sa mission : doter le PS d’un programme, sceller des alliances de gouvernement et faire élire un socialiste à la tête du pays. Mais la maire de Lille a troublé le landerneau de Solférino en disant - avant de se corriger - qu’elle quitterait son poste dès le 6 mai. Les épisodes suivants dépendent en grande partie de son entrée ou non, et à quel poste et quelle date, au gouvernement.

Fait du prince. Après avoir mené une discrète campagne parallèle pendant la présidentielle, deux «éléphants» sont en lice : Jean-Christophe Cambadélis et Harlem Désir. Mais on parle aussi de Stéphane Le Foll, qui fut numéro 2 du parti au côté de Hollande. Le Foll préférerait être ministre, selon plusieurs socialistes, mais «il fera ce que François lui demandera de faire». Si