La reconstruction de la droite et son éventuelle recomposition ont été mises entre parenthèses jusqu’à la fin des élections législatives par les dirigeants de l’UMP. Pour l’heure, un seul mot d’ordre fédère les différentes sensibilités du parti : unité. Cela ne fait pas une ligne politique, certes, mais il s’agit d’abord de sauver un maximum de sièges dans la future Assemblée nationale élue les 10 et 17 juin…
La guerre des chefs - si elle a finalement lieu - est reportée de six semaines. Le patron du parti définira alors le type d’opposition qu’il entend incarner face à François Hollande et les alliances qu’il envisage (ou pas) de sceller pour reconquérir le pouvoir.
Juppé en tête. Selon notre enquête Viavoice, c'est Alain Juppé, le fondateur de l'UMP, qui a la préférence de l'ensemble des électeurs (17 %) - et de ceux de Nicolas Sarkozy (19 %) - pour être «le principal leader de la droite». Il devance François Fillon (14 %) et Jean-François Copé (7 %). Mais tous trois se tiennent en quelques points (respectivement 19 %, 18 % et 15 %) chez les seuls sympathisants de droite.
Autre enseignement de notre sondage, 65 % des Français (54 % de ceux ayant voté Sarkozy) estiment qu'il «existe désormais plusieurs droites ayant des identités difficiles à concilier». Or l'union des différentes sensibilités de la droite et du centre (en dehors du FN) était l'objet même de la création de l'UMP voilà dix ans. Pour mieux faire vivre la diversité au sein du pa